Manger de grandes quantités de fruits et de miel, tout au long l’année, et en particulier en hiver, augmente votre risque de diabète et autres maladies métaboliques.

Voilà la raison pour laquelle je recommande toujours à mes patients de limiter la consommation de produits laitiers pasteurisés, de fruits et de miel, en dehors des exercices physiques intenses et des projets de grossesse.

La glycation est une réaction chimique issue de la fixation des sucres sur les protéines . Elle entraîne une réaction connue sous le nom de réaction de Maillard qui est une forme de caramélisation des protéines.

Cette réaction est très faible pour les protéines et les lipides consommées mais très élevée pour les sucres.

Cette glycation est responsable de la production d’AGEs (ou produits terminaux de glycation). Ces AGEs sont des cofacteur de l’inflammation chronique et du vieillissement, et la première étape vers une cascade de maladies métaboliques (dont le diabète, les maladies cardio-vasculaires, le cancer, l’athérosclérose , les neuropathies et rétinopathies, les AVC et Alzheimer…). On la mesure au travers d’un test sanguin très commun nommé hémoglobine glyquée (ou HbA1c).

La glycation du fructose (très présent dans les fruits et le miel mais aussi dans la plupart des aliments transformés) et du galactose (un sucre simple du lactose qui se caramélise très facilement une fois chauffé, lors de la pasteurisation par exemple) est non seulement 8 à 10 fois SUPÉRIEURE à celle du glucose mais en outre, elle N’EST PAS MESUREE dans les résultats de l’hémoglobine glyquée. Ce test ne mesure que la glycation du glucose. Il ne mesure même pas la glycation des lipides, premier facteur des accidents cardio-vasculaires.

Il est donc tout à fait impossible, dans l’état actuel de la science, de connaître votre niveau de glycation métabolique global réel…

Par conséquent, même si votre HbA1c n’est pas particulièrement élevée dans les résultats, elle peut l’être réellement dans votre corps sans que vous ne le sachiez.

Consommer des fruits et du miel tout au long de l’année, en grandes quantités, est probablement plus délétère dans la durée pour votre santé que ce que vous ne croyez.

Je vous recommande plutôt de faire un test HOMA si vous soupçonnez une glycation élevée et une potentielle résistance à l’insuline. N’oubliez pas que plus vous êtes insulino-résistants, plus votre glycation s’élève, plus votre niveau d’inflammation et vos triglycérides s’élèvent. C’est la raison pour laquelle une résistance à l’insuline entraîne de facto un déséquilibre lipidique et un dérèglement mitochondrial.

Sources :