Vous avez probablement déjà croisé, lors de vos ballades dans l’arrière pays, ce grand-père affuté, avec des avants-bras massifs et veinés et des épaules gonflées. Généralement, vous avez aussi pu constater qu’il porte, frappe, brise, taille, pousse ou tire avec vigueur et sans broncher le moins du monde.
De la même façon, vous avez pu rencontrer cette grand-mère nettoyer sa poêle De Buyer en acier trempé, ouvrir un lapin au couperet de 17 ou porter des seaux de pommes sans sourciller….
Quel est le point commun à ses deux personnes selon vous ?
Et bien, ils vivent généralement jusqu’à un âge avancé sans finir dépendants dans un hospice.
Plusieurs composantes du mode de vie rentrent en ligne de compte :
- Un mental de fer couplée à une grande détermination
- Une présence dans l’instant. Demain est un autre jour….
- Une alimentation ancestrale, riche en protéines animales
- Une fenêtre d’alimentation réduite et des jeûnes réguliers
- Un sommeil de plomb
- Des habitudes et des routines
- Une philosophie de vie
- Un étroit rapport à la nature
- Une communauté soudée, une vie sociale importante.
- et…une activité physique quotidienne (marcher, porter des poids lourds, grimper, porter, tirer, frapper, pousser, se baisser, squatter….)
Mais une étude d’octobre 2019 s’est intéressée plus spécifiquement à un point commun à de nombreuses personnes âgées, celui de l’intensité de la poigne et de la main. Il ne s’agissait pas ici de mesurer spécifiquement la force au poignet mais de prendre l’indicateur de la force au poignet comme révélateur de la force et de la santé globale.
Il en découle que la force de la poigne est inversement proportionnelle à la mortalité toute cause confondues. Même si cette étude est à prendre avec des précaution, la logique même de cet indicateur semble évidente.
Il semble en effet que les personnes ayant eu une activité physique de force, régulière mais non intense (exception faite donc des personnes ayant un travail physiquement épuisant, comme la bâtiment, l’agriculture ou l’artisanat lourd) tout au long de leur vie ont un risque de mortalité diminué comparativement aux personnes ayant une force de poigne faible.
Il semble donc que le fait de se servir de son corps de façon raisonnée et raisonnable quotidiennement améliore significativement les marqueurs de santé.
Le corps s’habitue autant aux sollicitations qu’au manque de sollicitation. Les blessures et les fragilités musculo-squellettiques n’arrivent pas par hasard. Elles sont souvent le résultat d’un manque de sollicitation ou d’une sur-sollicitation du corps. C’est pour cette raison que je vous recommande de bouger et de soulever des poids régulièrement sans forcer et si possible en respectant la Dose Minimale Efficace (DME)