C’est une étonnante et passionnante découverte que celle faite par Daniel Lieberman, directeur du département de biologie de l’évolution humaine de l’Université d’Harvard. Les positions utilisées par nos ancêtres pour se reposer, manger ou et pour la majorité des activités statiques auraient un rôle biomécanique (étirement, échauffement, action sur la micro vascularisation, réparation des tissus et des cartilages) mais également un rôle biochimique (baisse du cortisol et, par là même, baisse du glucose sanguin...)
En effet, il est fort peu probable que nos ancêtres s’échauffaient et s’étiraient 15 minutes tout les matins avant de partir à la chasse, ou qu’ils partaient « faire un petit jogging » le dimanche… En revanche, il est évident, à l’instar de nombreux peuples, qu’ils passaient le plus clair de leur temps « au sol » et non assis sur une chaise.
Or, il se trouve que la panoplie des mouvements de sol utilisés en mouvement naturel auraient de nombreux effets bénéfiques sur la santé musculo-squelettique et une action forte sur le système nerveux parasympathique. En effet, il semble que ces positions (Squat profond, a genou, assis de côté…) envoient un signal au cerveau lui indiquant de diminuer l’activité et donc le niveau de cortisol (étroitement lié au glucose).
Ces mêmes mouvements naturels auraient également pour fonction de garder les muscles, tendons et articulations en alerte (via ce même système nerveux parasympathique), au cas où il soit nécessaire de partir en courant...
Si vous vous souciez de votre insulino-résistance et quelque soit votre âge, je vous conseille de pratiquer quotidiennement le mouvement naturel au sol ou, à minima, de profiter de chaque occasion pour vous asseoir par terre plutôt que sur une chaise.
L’étude en question : https://www.bodyworkmovementtherapies.com/article/S1360-8592(19)30099-3/fulltext?mobileUi=0