Dans l’approche nutritionnelle que je propose, je recommande généralement l’utilisation de viandes maigres en complément de morceaux plus gras. Pour quelles raisons et dans quelles proportions ?

Un mécanisme ancestral, naturel et physiologique

Notre corps à besoin d’énergie pour fonctionner. L’énergie principalement utilisée par notre corps depuis l’avènement du sucre au milieu du 20e siècle est devenu le glucose, entrainant avec elle une cascade de maladies et de dysfonctionnements métaboliques dont le cancer, le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Pour autant, il faut se souvenir que, dans la nature, le glucose n’est pas une source d’énergie constante et pérenne. Elle dépend des apports alimentaires (et donc des saisons pour les fruits et les légumes racines par exemple) et des réserves endogènes (glycogène, ATP, graisses corporelles). Or, quand le glucose vient à manquer dans l’alimentation, notre corps doit donc aller chercher son énergie dans les réserves endogènes. Il produit sa propre énergie directement depuis le foie (glycogène puis corps cétoniques), les muscles (ATP) et les graisses (adipocytes).

Ainsi, nos réserves de graisses apparaissent donc comme de formidables réserves d’énergie pour tenir les longues périodes hivernales ou les fruits et légumes se font rares voire parfois totalement absents (comme dans certaines partie du monde). Pendant l’hiver, en l’absence de glucose, nous nous sommes donc tournés vers les viandes et poissons gras pour augmenter notre métabolisme et permettre à notre corps de fonctionner normalement.

Pour autant, lorsque des années de malbouffe et de dérèglement hormonaux ont favorisé la prise de poids, il semble utile de pousser un peu le corps à aller chercher dans les réserves endogènes de graisses plutôt que dans l’alimentation.

2 solutions complémentaires s’offrent alors à nous :

  • Le jeûne
  • Les viandes maigres

– Le jeûne entraîne, à partir de 12h, à puiser l’énergie ailleurs que dans le glucose. En effet, au bout de quelques heures, l’insuline à (normalement) joué son rôle et à fait baisser votre niveau de sucre sanguin dans des limites dites normales (entre 0,8 et 1,10 g/L de sang voire moins entre 0.7 et 1 g/L de sang a jeun). “L’Effet d’Aube” et le café peuvent toutefois modifier ces valeurs au réveil de façon très importante. En l’absence de glucose, le corps va donc d’abord aller vider vos réserves de glycogène et d’ATP puis ensuite aller chercher dans vos graisses l’énergie dont il a besoin. En parallèle, avec une glycémie basse, le corps commence à produire des corps cétoniques (phase cétonique) et du glucose via un processus de néoglucogénèse pour assurer un apport suffisant en glucides au cerveau et aux autres organes. Vous n’avez donc pas besoin de glucides pour survivre ! Vous perdez progressivement du poids lors des périodes de jeûne mais conservez une énergie parfaite tout au long de la journée. C’est l’un des multiples bienfaits du jeûne.

– Mais pour optimiser encore davantage cette perte de poids, je vous invite à utiliser, en alternance avec des viandes grasses, des protéines maigres pour pousser le corps à chercher l’énergie dans les graisses stockées plutôt que dans la viande. Ainsi, votre corps apprend à moduler sa dépendance aux graisses alimentaires pour maximiser la lipolyse des adipocytes (processus de dégradation des lipides qui conduit à la libération des acides gras estérifiant du glycérol par hydrolyse des glycérides et donc à l combustion de vos graisses corporelles). C’est aussi pour cette raison que vous avez besoin de niveau de cholestérol HDL et LDL plus élevés (et de triglycérides bas) car ce sont des molécules anti-oxydantes facilitant l’apport d’énergie direct aux organes alors que les triglycérides sont des molécules inflammatoires ! Plus de gras, plus de protéines et moins de glucose donc !

Quelles sont les viandes les plus maigres ?

  • Volailles : escalopes de poulet et dinde, cuisses de dinde et de canard sans peau, escalope de canard sans peau.
  • Agneau : côte, filet sans gras et selle sans gras.
  • Bœuf : joue, macreuse, tende de tranche, steak haché à 5 % de MG.
  • Veau : noix, jarret, épaule, côte découverte sans gras.
  • Cheval : entrecôte, tende de tranche.
  • Abat : foie de veau et d’agneau, cœur de bœuf, rognons de bœuf
  • Gibier : Faisant, sanglier, chevreuil, cerf

Ainsi, en alternant les types de viande consommés au cours de la semaine, en utilisant de façon intelligente les glucides (en saison et localement) vous entraînez votre corps à cette fameuse flexibilité métabolique qui vous renforce physiquement et mentalement et qui entraîne inéluctablement une perte de poids progressive, saine et durable.

Vous souhaitez obtenir un programme alimentaire complet pour mieux utiliser les viandes maigres, prenez rendez-vous avec moi dès maintenant !

Références

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31082163/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24847880/

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12026232/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7021351/