La glycine est essentielle à l’organisme
Comme vous le savez déjà, la glycine est essentielle à la santé articulaire mais participe également à un grand nombre de mécanismes physiologiques (synthèse musculaire et cartilagineuse, digestion et microbiote, neuro-transmission, sommeil…). Les Homo-Sapiens que nous sommes ont évolués avec l’utilisation de grandes quantités de glycine qu’ils trouvaient principalement dans l’alimentation.
En consommant des animaux régulièrement (gibier, poissons, insectes) et entièrement (de la truffe à la queue), les chasseurs-cueilleurs, mais également nos ancêtres jusqu’au siècle dernier, apportaient en effet au minimum 10g de glycine chaque jour à leur organisme.
Les différentes fonctions de la consommation intégrale d’un animal
La consommation intégrale d’animaux jouait plusieurs fonctions chez nos ancêtres :
- Une fonction énergétique. Les protéines, les graisses, les minéraux et vitamines extrêmement biodisponibles apportaient toute l’énergie dont ils avaient besoin au cours de leurs activités quotidiennes.
- Une fonction écologique. Consommer l’animal entièrement, c’est ne rien gâcher. Les animaux, qu’ils soient d’élevage ou sauvages, étaient une denrée précieuse et donc devaient apporter à manger pour tout « le village ». En outre, nos ancêtres ne consommaient que des animaux âgés, blessés ou fatigués ne pouvant plus se reproduire. Les consommer en entier était donc évident.
- Une fonction de survie. Le fer par exemple contenu dans les abats permettaient aux femmes de survivre aux gestations. Des protéines et des acides aminés pour assurer la croissance des enfants et la force des anciens, renforcer le système immunitaire et participer à la satiété de la famille.
- Une fonction spirituelle. Lorsqu’un animal était tué, les hommes lui rendaient hommage et le remerciaient de nourrir la tribu. Certains cérémoniaux animistes entouraient le retour de chasse pour remercier les esprits d’avoir procurer ces animaux. Nos religions actuelles ne dérogent pas à la règle. Avoir de la viande dans son assiette est un don du ciel pour les pratiquants religieux. Les chamanes ont toujours été particulièrement sensibles à l’utilisation de tout l’animal pour récupérer une partie de son énergie et de son esprit.
Traditions et alimentation ancestrale
L’alimentation ancestrale s’inspire de ces traditions pour être en phase avec nos besoins physiologiques. Consommer un animal, c’est consommer l’ensemble des tissus conjonctifs, ses muscles ET ses abats mais c’est aussi consommer la viande SUR l’os ET les os. Si vous souhaitez explorer les bases scientifiques de ce type de consommation, je vous invite à lire le livre (en Anglais) de Cate Shanahan intitulé « Deep Nutrition« que je considère comme la bible de l’alimentation ancestrale.
En consommant l’animal entièrement, vous apporterez à votre corps cet acide aminé précieux qu’est la glycine dans les quantités physiologiques. Si ce n’est pas le cas, je vous recommande fortement de vous supplémenter avec une glycine d’excellente qualité.
Les aliments les plus riches en glycine
Alors, passons en revue les parties de l’animal et les aliments qui en contienne le plus.
Aliment | Teneur en glycine pour 100 g |
Bouillon d’os de boeuf | 13420 |
Croustilles de porc | 11500 |
Pattes de poulet | 8930 |
Oreilles de porc | 4400 |
Viande de dinde | 3911 |
Soja (Glycine max) et isolat de protéines | 3600 |
Graines et farine de sésame | 3434 |
Jarret de porc | 3343 |
Eperlan séché | 3280 |
Oreilles de porc | 3142 |
Spiruline | 3099 |
Blanc d’oeuf de poule (Gros) | 3085 |
Graines et farine de tournesol | 3083 |
Morue séchée | 3015 |
Buccin | 2991 |
Poulet avec sa peau | 2979 |
Bacon | 2700 |
Viande de grison | 2614 |
Queue de porc | 2361 |
Foie de veau | 2288 |
Gibier | 2192 |
Pieds de porc | 2034 |
Autruche | 1963 |