C’est ce que rappelle Frank Mitloehner, professeur en Sciences animales à l’UC Davis en Californie.

Il est généralement admis que le méthane produit par les vaches contribuerait indirectement au réchauffement climatique. Ce n’est pas totalement faux mais cela dépend de plusieurs facteurs (voir plus bas).

L’argumentation de Frank Mitloehner est intéressante et va totalement à l’encontre de cette croyance basée essentiellement sur la capacité, avérée, de réchauffement de l’air de ce gaz 28 fois plus importante que celle du CO2. Petit point d’éclaircissement.

S’il est vrai que le méthane réchauffe davantage que le CO2, la durée de vie du méthane est d’une dizaine d’années contre 1000 ans pour le CO2. Après ces 10 ans, le méthane est transformé en CO2 et rentre alors dans le cycle du carbone.

  1. Le CO2 est absorbé par les plantes et arbres et stocké dans le sol (via les déjections > pour le recyclage de l’azote, du calcium, du potassium et du magnésium)
  2. Il est transformé en cellulose dans les plantes
  3. Les plantes sont mangées par les vaches
  4. …qui produisent du méthane.

558 millions de tonnes de méthane sont produits chaque année à l’échelle de la planète dont 188 millions par l’agriculture.

Sur ces 558 millions de tonnes, 97% sont donc absorbés par les plantes et/ou restitués au sol sous forme de CO2.

Sachant que la production de bétail ne cesse de baisser chaque année aux états-Unis (mais ce n’est pas le cas dans d’autres pays…), le ratio production de méthane bovin / réchauffement climatique est négatif.

Cette approche est intéressante car remet en cause l’impact de l’élevage bovin sur le réchauffement climatique et met en lumière l’impact plus important de l’élevage ovin qui explose partout sur la planète.

Mais 2 éléments essentiels doivent être ajoutés dans la balance :

  • d’une part les niveaux d’élevage ne sont pas les mêmes sur toute la planète et que donc, le cycle du carbone n’est pas le même au brésil et aux USA
  • d’autre part que ce cycle du carbone dépend aussi de l’élevage en pâture / transhumance et d’un mode d’alimentation naturelle (herbe, foin…). Un élevage en batterie ou sur une terre nue pollue effectivement davantage d’un élevage itinérant en pleine nature.

Comme je le dis toujours, consommez une viande bovine nourrie à l’herbe, bien élevée et abattue dans des modes plus respectueux de l’animal (veau non isolé de sa mère, isolement progressif à côté de abattoir, étourdissement biologique…).

Je ne peux que vous conseiller le modèle économique du Bœuf d’Herbe.

Le lien vers l’article : https://www.pressandjournal.co.uk/fp/business/farming/1765665/cow-methane-is-not-to-blame-for-global-warming/