Le piège des mauvaises études nutritionnelles

Une grande majorité des recommandations officielles en matière de nutrition sont erronées et trompeuses car elles sont basées sur des études épidémiologiques faussées et non sur des études cliniques fiables.

Il existe en effet plusieurs types d’études scientifiques. Dans certains domaines cela revêt une importance capitale, à l’instar de la nutrition.

Les études d’intervention

Le type d’études le plus fiable est celui des études dites d’intervention, c’est-à-dire des études dans lesquelles plusieurs groupes d’humains ou d’animaux sont exposés à des interventions volontaires spécifiques, comme un changement de régime alimentaire ou l’introduction de certains composés particuliers.

Ces groupes sont ensuite suivis régulièrement pendant une durée plus ou moins longue pour détecter les changements de paramètres tels que l’inflammation ou des lésions de l’ADN. On utilise pour cela des critères précis de suivi basés sur des prélèvements sanguins, biochimiques et physiologiques, à intervalles réguliers.

Les études interventionnelles comportent généralement un groupe de contrôle, également appelé “groupe placebo”. Dans les essais sur l’homme, les sujets sont donc répartis au hasard entre le groupe de contrôle et le groupe interventionnel, mais personne ne sait dans quel groupe il tombe. Enfin, pour laisser plus de place à la “bonne” science, les chercheurs et les participants ne savent pas quel groupe reçoit le placebo ou le composé actif. On appelle cela une étude clinique randomisée en double aveugle.

Quand on regroupe et analyse des dizaines ou des centaines d’études de ce type pour en retirer une tendance, une corrélation, ou même un lien de causalité, on appelle cela une méta-analyse. Une méta-analyse randomisée en double-aveugle, est ce qui se fait de plus fiable en matière d’étude nutritionnelle. Il n’existe aujourd’hui que peu d’études de ce type sur les humains mais beaucoup sur les animaux. Pourtant, si l’on souhaite vraiment avoir une idée fiable de ce qui se fait de plus objectif en terme de santé, il n’y a pas d’autre étude nutritionnelle à envisager.

Pour vous donner une idée, les participants sont invités à une séance de présentation de l’étude. De nombreux paramètres spécifiques à chaque personne sont enregistrés en séance puis on vous indique les changements à opérer ou le produit à consommer, sa fréquence et la durée pendant laquelle vous réalisez l’expérience. On vous demande ensuite de revenir régulièrement pour effectuer des prélèvements et des mesures spécifiques.

A la fin de l’expérience, les résultats sont collectés sur chaque intervention réalisée, compilés, puis analysés. L’étude est alors publiée sur Pubmed ou autre portail / publication scientifique de référence.

Les études épidémiologiques

L’autre grande catégorie d’étude scientifique se nomme “étude épidémiologique”. Les études épidémiologiques sont complètement différentes des études interventionnelles. Dans ce type de recherche, il n’y a pas de groupes de contrôle ou de placebo et il n’y a pas d’intervention réelle et volontaire.

Il s’agit d’études basées sur la population dans lesquelles les chercheurs soumettent des questionnaires aux participants concernant divers facteurs liés au mode de vie, l’alimentation et l’exercice physique, puis les examinent de manière prospective ou rétrospective afin de tenter d’établir une corrélation entre les habitudes alimentaires ou comportementales et les résultats pour la santé.

En gros, l’étude vous est présentée puis vous devez remplir régulièrement un questionnaire. Les chercheurs récupèrent ensuite ces questionnaires et analysent les résultats. Concrètement, vous pouvez mettre n’importe quoi, l’oublier les ¾ du temps ou simplement le remplir de temps à autre. Vous vous souvenez, vous, de ce que vous avez mangé il y a 1 semaine, 1 mois, 4 mois ?

A la fin de l’expérience, comme dans les études d’intervention, les questionnaires sont collectés, compilés puis analysés. L’étude est alors publiée sur Pubmed ou autre portail / publication scientifique de référence et sert de repas aux journalistes.

Les limites de ce type d’études sont évidentes !

Rappelez-vous surtout qu’une corrélation n’a jamais signifié un lien de causalité. Et c’est pourtant ce que tendent à faire les études épidémiologiques.

Devinez quel est le domaine d’intervention des plus grandes et plus longues (supérieures à 10 ans) méta-analyses randomisées en double aveugle qui ont été réalisées chez des humains durant le dernier siècle ? : La nutrition ancestrale et le mode de vie des chasseurs-cueilleurs.

Ces études peuvent figurer parmis les plus fiables et les plus objectives d’un point de vue scientifique, jamais réalisées.

Devinez à présent quelles sont les études qui servent de base à 99% des articles que vous trouvez sur Internet (Doctissimo, Allo Docteur….) ou dans les revues “santé” (Santé magazine….) ? : Des études épidémiologiques.

Maintenant, saviez-vous que la quasi totalité des études ayant servi de socle aux recommandations officielles françaises en matière de nutrition sont des études épidémiologiques basées sur des animaux, et plus spécifiquement sur des souris ? !!!!

Le sucre, la viande, les oeufs, les polyphénols, les anthocyanes, le resvératrol, le véganisme, les produits laitiers…. De l’épidémiologie !!!

Et lorsque des études épidémiologiques sont compilées, triées puis analysées en utilisant un protocole similaire ou encore plus rigoureux que celui utilisé sur les interventions cliniques randomisées en double aveugle eh bien ! les résultats sont stupéfiants. Ils sont parfois totalement à l’opposé de ce qui a été affirmé par les études épidémiologiques d’origine !

C’est exactement ce qui s’est passé en octobre 2019 avec l’étude publiée par “Annals of Internal Medicine” qui a collecté la plupart des études épidémiologiques réalisées sur la viande rouge et a découvert que la consommation de viande rouge brute ou transformée n’augmente ni la mortalité, ni le risque de cancer. C’est la plus grosse étude “méta-analyse” sur la viande rouge qui utilise un protocole d’analyse de références en matière de recherche scientifique : Le protocole GRADE.

Evidemment, on peut légitimement se poser la question : Pourquoi un aliment consommé dans des proportions astronomiques par certains peuples et depuis la nuit des temps par tous les humains deviendrait aujourd’hui l’un des facteurs majeurs de la mortalité humaine….? Je précise au passage que la plupart des études cliniques (d’intervention) n’a JAMAIS trouvé un quelconque lien de causalité entre la mortalité précoce et la consommation de viande rouge dans l’intégralité des peuples de chasseurs-cueilleurs étudiés.

L’épidémiologie est une “science” facile et pas chère pouvant, au mieux, permettre d’identifier des corrélations entre certaines habitudes ou certains comportements. Mais il y a une autre limite importante à ce type d’études, ce sont les biais.

Les biais dans les études nutritionnelles

Au cours des années 1930 et 1940, la viande, la graisse animale et les produits animaux étaient considérés comme des aliemnts sains qui vous rendaient forts, résistants et en pleine santé toute votre vie.

Puis, soudainement, vers les années 1950, ce discours a commencé à changer radicalement.

On nous dit alors que le beurre est mauvais pour nous, que les graisses animales saturées (suif, saindoux, graisse de canard, jaune d’oeuf….) provoqueraient des crises cardiaques et que nous devrions consommer davantage d’aliments végétaux et d’huiles végétales (colza, tournesol, arachide, maïs, pépin de raisin, olives…). C’est la punchline du moment: Mangez des plantes, plein de céréales et de légumes arrosés d’huile de tournesol et pleins de fruits….!!

En 1960 suite à la crise cardiaque de D. Eisenhower, toutes les associations officielles, soudainement et d’une seule voix, indiquent à la population de privilégier un régime alimentaire pauvre en graisses et riche en végétaux et en glucides. Pour justifier leur préconisation, la seule et même étude qui sert encore aujourd’hui de référence à la quasi totalité des recommandations en matière de “diététique cardiaque”, c’est : La “Seven countries study”… Une fraude scientifique majeure. Mais depuis les années 60, force est de constater que la santé des gens ne s’est guère améliorée… Les taux d’obésité, de diabète et de maladies cardiaques explosent tous les niveaux jamais observés. Dans l’histoire de l’homme, et en dehors des périodes de pandémie, la population mondiale n’a jamais enregistré un tel pourcentage de personnes malades. Nous avons aujourd’hui plus de morts liés à l’obésité que tout autre cause “naturelle” ou “accidentelle” confondue.

Pourquoi alors cet étrange revirement ? La raison en est simple : Des intérêts politiques et financiers mêlés à des études scientifiques approximatives et surtout, le constat inédit de rendre les gens malades en quelques décennies… et de pouvoir booster l’industrie pharmacologique et agro-alimentaire avec une ampleur inégalée.

Même si les gens comprennent progressivement que tout cela n’était qu’une mascarade savamment organisée, ces règles diététiques sont puissamment ancrées dans l’esprit des populations de génération en génération, ne faisant que perpétrer de très mauvaises habitudes alimentaires. Les études épidémiologiques ne font qu’appuyer ce “simulacre” de science.

Mais voyons d’un peu plus près comment les biais se sont insinués dans les études nutritionnelles.

Au cours des 70 dernières années, quel type de personne consommait beaucoup de légumes, de fruits, de noix et de céréales du bout du monde ? Justement les personnes qui écoutaient les conseils nutritionnels courants et essayaient de mener une vie la plus saine possible ! De la macrobiotique à la nourriture ayurvédique en passant par les “super- aliments”, une frange de la population, sur la base des recommandations officielles, a utilisé l’alimentation comme l’un des leviers de la santé et de la longévité.

Mais ces personnes étaient également beaucoup plus disposés à avoir d’autres types de comportements très sains comme la méditation, la réduction du stress, un bon sommeil, l’exercice physique….. Les fruits et légumes n’étant pas bon marché, ils étaient également beaucoup plus susceptibles d’être consommés par les personnes ayant un statut socio-économique supérieur et ayant accès à de bons soins médicaux.

Le problème est que, malgré les efforts des statisticiens et des super-calculateurs à l’origine des études épidémiologiques, les comportements sains ne pouvant pas être pris en compte de façon exhaustive, sont une variable complexe même dans les modèles statistiques les plus sophistiqués.

Et si justement c’était ces comportements sains qui donnaient de meilleurs résultats sur leur santé que la consommation de fruits et de légumes suggérés par ces études épidémiologiques ? Et dans ce cas, si nous analysions l’alimentation de populations grosses consommatrices de viande et de poisson mais ayant aussi un mode de vie riche en exercice physique, méditation, respiration, pratiques spirituelles, sommeil, soleil et nature… aurions-nous des résultats similaires en matière de santé et de longévité. Eh bien justement, c’est exactement le cas !

A titre d’exemple, une étude portant sur 21 000 citoyens du Royaume-Uni qualifiés de “soucieux de leur santé”.

Parmi ce groupe, 8 000 étaient végétariens, et les 13 000 autres mangeaient à la fois des aliments d’origine animale et d’origine végétale. Les 2 groupes n’ont donc de différents que leur alimentation et non leurs “comportements sains”. Bien que les végétariens britanniques participant à cette étude aient un taux plus faible de mortalité que la population générale, leur taux de mortalité est pourtant similaire à celui des non-végétariens qui adoptent également ces mêmes “comportements sains”. Cette étude a alors permis de constater que :

Les végétariens britanniques ont un faible taux de mortalité par rapport à la population générale. Leur taux de mortalité est similaire à celui des non-végétariens. Ce qui suggère qu’une grande partie de cet avantage peut être attribuée à des facteurs de style de vie non alimentaires tels qu’une faible prévalence du tabagisme et un statut socio-économique généralement élevé, ou à d’autres aspects du régime alimentaire plutôt qu’à l’évitement de la viande et du poisson.

Ainsi, les auteurs de cette étude sont arrivés à la conclusion que ce sont probablement les comportements sains dans les deux groupes de personnes qui ont conduit à une amélioration des taux de mortalité, plutôt que l’évitement de la viande et du poisson par le groupe végétarien. Si les chercheurs avaient seulement comparé ce groupe végétarien à la population britannique générale, il en serait ressorti que ce sont leurs choix alimentaires qui auraient amélioré leur longévité, ce qui aurait constitué une conclusion trompeuse et faussée.

Il est pourtant très courant aujourd’hui que ce type d’étude soit diffusé dans les médias sans explications claires sur les méthodes expérimentales utilisées et sans aucune explication des facteurs potentiellement confondants ou des limites de la recherche.

C’est là tout les enjeux d’une parfaite lecture des études nutritionnelles.

Maintenant que vous savez tout cela, lorsqu’une déclaration santé est émise dans un journal ou un magazine ou sur un site internet :

  1. Cherchez l’étude originale sur Google
  2. Regarder la méthodologie employée
  3. Lisez l’intégralité de l’étude (pas uniquement l’abstract)
  4. Vérifier les éventuels conflits d’interêts des auteurs de l’étude
  5. Prenez les éventuels biais de santé en compte

A bon entendeur…